Le Chef du gouvernement : Nous sommes préoccupés par la situation des populations des camps de Tindouf et notre position à l’égard du conflit artificiel autour du Sahara marocain est claire et constante.

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Le Chef du gouvernement, M. Saad Dine El Otmani a déploré la situation humanitaire et sanitaire des populations des camps de Tindouf, notamment dans le contexte des retombées de la crise sanitaire induite par la pandémie du covid-19.
Dans un discours prononcé à distance samedi 26 septembre 2020, lors de la réunion de la 75ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, M. El Otmani a indiqué que le Maroc est préoccupé par la situation des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, dont la gestion a été délaissée à un groupe armé qui ne dispose d’aucune qualité légale au vu du droit international.
La position du Maroc sur le différend régional autour de la question du Sahara marocain ne souffre d’aucune ambiguïté, en ce sens que la recherche de toute solution politique définitive à ce différend ne peut aboutir que dans le cadre de paramètres fondamentaux , a affirmé le chef du gouvernement.  Il s’agit en premier lieu de la souveraineté totale du Maroc sur son Sahara, de l’initiative d’autonomie comme unique solution à ce conflit artificiel et de la participation entière de toutes les parties à la recherche d’une solution définitive, a-t-il précisé. 
Il s’agit également du total respect des principes et critères consacrés par le Conseil de sécurité dans toutes ses résolutions depuis 2007, selon lesquelles la solution ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et basée sur le consensus, et enfin du rejet de toute proposition dépassée, que le Secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité ont jugée depuis une vingtaine d’années comme étant caduque et non applicable, et qui vise à dévier l’actuel processus politique des références fixées par le Conseil de sécurité.
Le Royaume du Maroc reste constamment attaché aux principes consacrés dans la Charte des Nations-Unies, relatifs au principe de la  résolution pacifique des différends et du respect de la souveraineté nationale des Etats et de leur intégrité territoriale et demeure  engagé à parvenir à une solution définitive au différend régional autour du Sahara marocain, dans le cadre de son intégrité territoriale et de sa souveraineté nationale, a souligné le chef du gouvernement. Il a exprimé sa profonde préoccupation quant à la situation humanitaire déplorable des populations des camps de Tindouf, dont la gestion a été délaissée par le pays hôte à un groupe séparatiste armé, en violation flagrante de ses engagements internationaux en vertu de la convention sur la situation des réfugiés de 1951 et des autres conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire.
M. El Otmani a estimé qu’il est grand temps que la communauté internationale prenne une mesure décisive pour pousser le pays hôte à permettre au Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés de procéder au recensement et à l’enregistrement de ces populations, conformément au droit international humanitaire des réfugiés et aux appels incessants du Conseil de sécurité dans l’ensemble de ses résolutions depuis 2011.
Un tel recensement est devenu plus que jamais nécessaire pour mettre fin aux détournements en cours depuis plus de 40 ans de l’aide humanitaire destinée à la population séquestrée dans les camps de Tindouf, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, et partant de l’esprit de solidarité qui marque la politique de coopération Sud-Sud du Maroc vis-à-vis des pays africains, le Chef du gouvernement a rappelé l’initiative lancée par SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, pour jeter les bases d’un cadre réaliste pour accompagner les Etats africains dans toutes les étapes de gestion de la pandémie du covid-19 et mettre en place un pont aérien pour l’acheminement d’aides médicales de fabrication marocaine au profit d’environ vingt pays africains.
« L’état d’urgence imposé par la pandémie du coronavirus et ses répercussions économiques et sociales ne doivent pas nous faire oublier les défis complexes et multidimensionnels auxquels l’Afrique reste encore confrontée », a indiqué le Chef du gouvernement, citant à titre d’exemple le handicap de la dette et la nécessité de mettre en place de nouvelles orientations pour en réduire les niveaux au profit des pays africains et d’innover de nouvelles formules pour le financement du développement.
Concernant la situation en Libye, le Chef du gouvernement a souligné que la sécurité de la Libye fait partie de la sécurité du Royaume du Maroc. « La Libye étant un pays frère avec lequel nous partageons une histoire et un destin communs ».
ll a estimé que la solution à cette crise ne peut être que politique et doit être décidée par les Libyens eux-mêmes, loin de toute ingérence et des agendas étrangers, et ce dont la réunion de Skhirat, soutenue par la communauté internationale, a apporté la preuve. « Le Maroc reste déterminé à offrir un cadre neutre de dialogue entre les parties libyennes », a-t-il assuré. 

Allocution du Chef du Gouvernement à l'occasion de la 75 ème Assemblée Générale de  l' ONU


 

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